Un coach de vie : qu’est-ce que c’est ?
Le terme de « coach » fait régulièrement l’objet de confusions du côté du grand public. Avant de chercher à devenir coach de vie, assurez-vous donc de bien saisir ce que recouvre cette profession et ce qui la distingue des autres domaines traditionnellement associés au mieux-être, notamment thérapeutiques.
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Coach-coche
Le terme « coach » nous vient tout droit des pays anglophones et est dérivé de l’Hongrois « kocsi », qui désigne une voiture attelée hippomobile et traditionnellement fabriquée dans la ville de Kocs au cours du XVIème siècle. Elle correspond à ce que les français avaient coutume d’appeler « coche ». Ce bref détour historique nous permet de mettre en évidence l’emprunt métaphorique à l’origine du sens de « coach » qui nous intéresse. Au temps des cochers, le coche était emprunté par de petits groupes de voyageurs pour se déplacer d’un point A à un point B. C’est dans ce même sens que le coaching doit être appréhendé : le coach aide son client à trouver sa route. Il incarne un véritable guide.
Différence(s) entre coaching et psychologie
C’est là qu’intervient une différence fondamentale entre le coaching et les pratiques thérapeutiques traditionnelles, notamment la psychologie. Le coaching ne constitue en aucun cas une thérapie : il n’a pas pour vocation d’aider une personne à guérir de ses anciennes blessures pour repartir sur des bases saines. C’est d’ailleurs pour cette raison que les puristes se refuseront à désigner les personnes coachées sous le terme de « patients ».
Là où la psychologie est tournée vers le passé, le coaching se focalise sur l’avenir. Les individus entament généralement une psychothérapie en réponse à ce constat : « j’ai mal, je ne me sens pas bien » : le clinicien est appelé à guérir quelque chose en eux. A contrario, les clients destinés à être coachés sont mus par une envie différente : « je veux changer, devenir comme ci, comme ça » : le coach les aide à sortir de leur zone de confort et à concrétiser leurs ambitions. Le coach n’est donc pas la solution à un problème : il est un médiateur de réussite.
Le cas du coach de vie
La pratique du coaching s’étend à de nombreux domaines d’activité. Historiquement, l’entraînement sportif fut le premier à bénéficier de cette appellation. En réalité, le concept du coaching existe depuis des millénaires (certains le font remonter jusqu’à la maïeutique de Socrate), mais n’a été baptisé que très récemment.
Son application s’est ensuite étendue au monde de l’entreprise, contrainte de s’adapter à un contexte économique et social de plus en plus instable pour assurer sa pérennité. Les consultants et coaches pour professionnels et dirigeants rencontrent aujourd’hui un vif succès. Enfin, aux environs des années 1990, le coaching a finalement fait son entrée dans la vie des particuliers : on parle indistinctement de personal coaching, life coaching ou coaching de vie. Le coach de vie intervient dans cinq domaines différents : famille, vie sociale, carrière professionnelle, couple, développement personnel. Dans tous les cas, la vocation du coach de vie sera d’aider ses clients particuliers à prendre conscience de leurs propres ressources pour atteindre leurs objectifs.
Qui peut devenir coach de vie ?
Si la partie précédente vous a conforté dans votre projet professionnel, entrons désormais dans le vif du sujet.
Tout le monde peut devenir coach de vie
Dans les faits, devenir coach de vie est relativement aisé. Cette activité compte en effet parmi les professions libérales dites non réglementées, c’est-à-dire qui ne nécessitent aucun diplôme particulier pour être exercées et ne sont soumises à aucune déontologie (bien que certaines exceptions demeurent tenues à une autorisation d’exercice ou à une déclaration d’activité). Le coach est donc libre de se déclarer en indépendant et de se livrer à l’exercice de son activité sans aucune forme de contestation possible. En ce sens, tout le monde peut devenir coach de vie.
Tout le monde ne peut pas devenir coach de vie
Abus et mauvaises motivations
Ce succès soudain du coaching associé à l’absence de réglementation française régissant sa pratique a fait naître nombre de vocations sur le marché, mais aussi nombre d’escrocs. Beaucoup d’individus, cédant pour la plupart à l’appât du gain, se sont rués sur ce qui n’était alors qu’une niche sans disposer des compétences et des connaissances nécessaires.
Car si dans les faits il est effectivement très simple de devenir coach, cela ne s’improvise pas. D’ailleurs, le marché devenant de plus en plus concurrentiel, il est déconseillé de se lancer dans l’aventure si vos motivations se résument à l’argent « facile », au rejet de la vie salariée, aux avantages du statut d’indépendant ou à une toquade. Vous devez proposer une véritable valeur ajoutée à vos futurs clients.
L’expérience et le recul, la valeur ajoutée du coach
Observez par exemple les coaches de dirigeants. Bien souvent, vous vous apercevrez qu’avant de devenir coach, ils ont eux-mêmes occupé un voire des postes de dirigeant d’entreprise. C’est d’ailleurs grâce à ces années d’expérience et au recul progressivement acquis qu’ils sont aujourd’hui aptes à fournir des conseils avisés. Conseiller est dans les cordes de tout un chacun ; bien conseiller en connaissance de cause est une autre paire de manches !
Et en matière de conseil éclairé, la pratique surpasse de très loin la théorie : seule votre propre expérience (réussie, de préférence) dans le domaine dans lequel vous souhaitez vous spécialiser vous permettra de livrer les meilleures recommandations à vos clients. Aucun livre, aucun cours, aucune formation ne pourra jamais se substituer à cette condition préliminaire. C’est pour cette même raison que la plupart des coaches sont dans la force de l’âge lorsqu’ils commencent à
exercer…
Les qualités nécessaires
Outre le point précédemment abordé, si vous envisagez de démarrer une carrière de coach, il peut vous être utile de présenter ou cultiver certaines qualités. Deux, en particulier, sont au fondement de la profession.
Savoir écouter (avec ses oreilles, ses yeux et son cerveau)
Bien entendu, une partie non négligeable de votre futur métier de coach se basera sur l’écoute et le dialogue avec vos clients, ne serait-ce que pour comprendre leurs objectifs, leurs attentes et leurs éventuels doutes au cours du processus.
Néanmoins, ce n’est que la partie immergée de l’iceberg : écouter, pour un coach, implique également de saisir les non-dits et l’implicite du discours, ainsi que de prêter attention au non- verbal, au langage corporel. Vous n’êtes pas un psychologue, et votre client le sait : pour éviter de se placer dans une situation délicate, il peut omettre de vous préciser certaines choses quant à son état d’esprit, ses craintes ou ses objectifs cachés. Autant de subtilités que vous devrez immédiatement
identifier pour ne pas faire fausse route.
Savoir dire
Écouter en amont, pour dire en aval. Le coaching est par essence tourné vers l’action : il tend à mobiliser le coaché, à lui faire prendre conscience de ses compétences inexploitées pour l’aider à parvenir à ses fins. Votre client attendra du coaching un changement dans sa vie : c’est à vous qu’il revient de préparer convenablement le terrain pour favoriser cette transformation.
Les mots que vous emploierez, la façon dont vous communiquerez avec votre client, conditionneront la réussite de votre programme. Il vous faudra faire preuve de finesse, d’empathie et de sensibilité pour adopter la bonne approche, trouver les mots déclencheurs et inciter le coaché à l’action.
Quelle formation suivre ?
Vous venez tout juste de décrocher votre baccalauréat, vous êtes étudiant ou professionnel déjà en
poste, et vous désirez vous tourner vers le coaching personnel ? Bien que, comme exposé précédemment, la profession ne soit pas encore reconnue par l’État, les universités et écoles françaises commencent à s’ouvrir à cette opportunité professionnelle et à proposer des parcours complémentaires orientés coaching en formation initiale et/ou continue, souvent après la licence (DESU, maîtrise, master). Néanmoins, l’accompagnement professionnel est indubitablement le plus représenté, notamment au sein des IAE, écoles de commerces ou écoles de management, et le life coaching demeure assez marginal.
Étudiants en formation initiale
À l’heure actuelle, il semble compromis de compter sur les universités françaises pour suivre un cursus spécialisé dans la théorie et la pratique du coaching de vie. Malgré cela, il sera judicieux de suivre une formation en psychologie, qui vous permettra d’obtenir les armes nécessaires pour comprendre les rouages du cerveau humain et appréhender les enjeux du développement personnel. Le niveau master (BAC+5) est vivement recommandé et vous permettra, en outre, de vous
spécialiser dans l’une des branches de la psychologie (psychologie cognitive, psychologie du développement, psychologie sociale ou encore psychologie clinique). Des connaissances en Programmation Neuro-Linguistique (PNL) vous seront particulièrement utiles. Plus de 200 masters orientés psychologie sont disponibles sur le marché universitaire français, chacun ayant ses spécificités et spécialités.
Vous trouverez également des écoles et organismes privés qui proposent des formations diplômantes à distance, en un ou deux ans, bien souvent avec stage à la clef. La notion de coaching personnel y est généralement mêlée à la pratique de l’executive coaching. La formation nécessitera quelques sacrifices financiers.
Professionnels en reconversion
Professionnels actuellement en reconversion, vous pouvez tout à fait envisager de suivre une formation continue centrée sur le coaching de vie. Toutefois, ne la choisissez pas à la légère ! Si vous désirez vous former dans une université, le DESU « Pratiques du coaching », délivré à l’Université Paris VIII en un an, est sans doute le seul à cette date à aborder le life coaching : il conjugue néanmoins les bases théoriques du coaching personnel et du coaching en entreprise. L’explosion de la demande en coaching a encouragé un certain nombre d’organismes privés à proposer des formations certifiantes, généralement étalées sur quelques mois. Face à une offre de plus en plus fournie, il est essentiel d’arrêter votre choix sur une formation de qualité. Si vous comptez étendre votre activité au-delà des frontières françaises, vérifiez que votre certification soit agréée par des fédérations internationales. Assurez-vous que la formation soit dispensée par des professionnels reconnus dans leur domaine, forts d’une solide expérience, et eux-mêmes régulièrement supervisés dans l’évolution de leurs pratiques de coaching. C’est le cas de tous les formateurs de Prism’Evolution.
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Et après la formation ?
Gérer son installation
Les postes de coach salarié existent, mais sont extrêmement rares, a fortiori dans le domaine du life coaching. La plupart des coaches de vie exercent leur activité en indépendants. Si vous êtes encore en poste, vous pouvez envisager de vous aménager quelques plages horaires pour lancer progressivement votre activité et tâter le terrain.
Au cours de votre installation professionnelle, soyez attentif aux aspects administratifs, notamment au choix de votre statut.
Engager une formation permanente
Vous êtes désormais établi en tant que coach de vie… mais ce n’est qu’un début ! Votre parcours ne s’arrête pas là. Pour assurer votre plus-value sur un marché de plus en plus compétitif et monter en compétences, vous devrez veiller à suivre régulièrement des formations, stages ou séminaires pour découvrir les nouvelles tendances et recherches en matière d’accompagnement personnel. D’autre part, il est vivement recommandé de vous faire superviser pour ouvrir votre pratique du coaching à de nouveaux horizons et dépasser les éventuels obstacles éthiques et didactiques rencontrés au cours de votre carrière.
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