Les origines de l’hypnose
On retrouve des traces de l’hypnose dès l’origine de l’Homme. L’hypnose reposant sur l’échange, sa naissance remonte donc aux sources de la communication. On retrouve ainsi les premières traces de la pratique de l’hypnose dans des peintures préhistoriques présentant des guérisseurs chamaniques. Dès -4000, les Sumériens nous ont légué, sur des tablettes en Mésopotamie, les traces de pratiques de l’hypnose. Des papyrus représentant des médecins maniant des miroirs qui servent d’inducteurs pour les patients ont révélé qu’un millénaire plus tard, en -3000, les Egyptiens utilisèrent l’hypnose pour réaliser des anesthésies. Sur un papyrus retrouvé par l’égyptologue allemand Georg Moritz Ebers on peut également lire : “Pose ta main sur la douleur et dis que la douleur s’en aille” . C’est en 1878 que l’hypnose est finalement reconnue comme un sujet d’étude scientifique grâce au professeur et médecin français, Jean-Martin Charcot.
Lire également :
- Qui peut devenir hypnothérapeute ?
- Comment devenir hypnothérapeute ?
- Comment gagner sa vie en tant qu’hypnothérapeute ?
- Quel statut pour l’hypnothérapeute ?
Les différentes pratiques de l’hypnose
L’hypnose est une pratique, mise au service de la psychothérapie, qui consiste à plonger une personne dans un inconscient qui diffère de son état de conscience ordinaire. Il existe aujourd’hui différents types d’hypnose avec des courants qui évoluent.
L’hypnose traditionnelle est la plus ancienne. Elle consiste à donner des ordres au patient sous forme de directives claires, simples et souvent autoritaires. L’injonction ne tient en général pas compte des particularités du patient. Ce type d’hypnose a des limites, notamment lorsque le patient est sceptique ou résistant. C’est pour faire face à cette problématique que Milton Erickson a cherché à faire évoluer l’hypnose et a développé l’hypnose Ericksonnienne.
“La première chose à faire en psychothérapie est de ne pas essayer de contraindre l’être humain à modifier sa manière de penser ; il est préférable de créer des situations dans lesquelles l’individu modifiera lui-même volontairement sa façon de penser.”
Milton Erickson
L’hypnose Ericksonienne se développe à partir de la seconde moitié du XXème siècle. A travers cette nouvelle méthode, on considère chaque patient comme un être unique. Les techniques d’induction ne peuvent être uniformisées et il faut au contraire prendre en compte la personnalité du patient. Le patient n’est plus passif mais à travers une processus interactif et en établissant une connection avec son inconscient, on cherche à en changer le fonctionnement même. Il existe alors de multiples techniques d’induction adaptées aux réponses fournies par l’inconscient. Le risque de provoquer des blocages, dûs à l’utilisation d’une formulation inadapté, chez le patient est moindre et cette technique d’hypnose est alors efficiente chez le plus grand nombre.
Issus de ces deux approches, de nombreux courants se sont ensuite développés chez les hypnothérapeutes. Parmi ceux-ci figurent l’hypnose humaniste ou encore l’hypnose conversationnelle.
A lire aussi :